La femme
Déesse ou bien mutine la Lune la célèbre
Vénère son existence et les cycles harmonieux
Au soupir des caprices les marées des ténèbres
En hauteur ou à bas sillonnent sa devise
La jeunesse la rend fraiche, déifie sa présence
Femme-enfant vulnérable elle attise l’amour
Jolie plutôt que belle, Degas pour pénitence
Invite de sa moue, bourgeon des premiers jours
Quand garçonne elle allume le regard ténébreux
La dégaine provocante et l’allure androgyne
Elle excite et emmêle, perturbe les heureux
Fantaisie exorciste d’un costume de taquine
Bien en chair aguicheuse, Rubens ou Botero
Laissent faire le pinceau qui étale la chair
Elle exhibe ses rondeurs, martèle à talon haut
Banalise l’étincelle, annonce le vulgaire
Issue de bonne rive héritage sévère
Le plissé talentueux et le rire composé
A l’idée d’un faux pli elle fait une prière
Le visage empourpré à l’image d’un baiser
Elle est femme, elle est mère, amante ou bien l’amie
Enjouée, ténébreuse, aux multiples facettes
Aphrodite à ses heures Venus en gamme de si
Shiva au féminin donnez-nous la recette!
Avec l’âge elle devient complète et femme belle
Magique ensorceleuse son vécu en potion
Un cœur rempli de vrai sous des airs de dentelle
Une écorce frivole sur une âme de raison.
M.P.
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